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Dispositions concernant le jeûne
28/11/2007 21:10
Qui doit jeûner ?
- Tout musulman des deux sexes ayant atteint la puberté et jouissant de ses facultés mentales et d'une santé normale.
Ceux qui sont dispensés du jeûne :
- Le malade dont le cas s'aggraverait par le jeûne.
- Le combattant dans la voie de Dieu qui verrait sa combativité diminuer par le jeûne.
- La personne âgée que le jeûne pourrait affaiblir.
- Celui qui supporte très difficilement le jeûne.
- Le voyageur.
- Celui qui a perdu la raison.
- La femme enceinte qui risque des complications en jeûnant.
- La femme qui allaite un nourrisson.
Quand est-il interdit de jeûner ?
- Le jour du doute.
- Le jour de l'Aïd al Fitr et de l'Aïd al Adha.
- Pendant la période d'accouchement pour la femme.
- Pendant la période menstruelle pour la femme.
Qui doit réparation ?
- Celui qui rompt le jeûne sans cause doit réparer cette infraction, en jeûnant deux mois successifs ou s'il ne peut pas jeûner ces deux mois, il doit nourrir 60 pauvres ou leur payer en argent l'équivalent de la nourriture prescrite.
- Celui qui rompt le jeûne car il lui est pénible de l'observer (par exemple la personne atteinte d'une maladie chronique), devra pour chaque jour qu'il a rompu, nourrir un pauvre ou lui donner la somme d'argent équivalent aux deux repas du iftar et du sohour (avant l'aube et après le coucher du soleil).
- Ceux qui ont rompu le jeûne pour cause de maladie, de voyage, de grossesse, d'allaitement ou d'accouchement, devront jeûner plus tard le nombre de jours qu'ils ont rompus, et ce, en dehors du mois de Ramadan.
Quand le jeûne n'est-il pas valable ?
- Quand on mange ou boit volontairement.
- Quand on absorbe par voie orale un médicament.
- Quand on vomit volontairement.
- Quand advient les menstrues ou l'accouchement pour la femme.
Cas de pardon :
- Celui qui boit, mange ou prend un médicament par oubli, doit cesser cette action dès qu'il se rappelle son état de jeûne, et il doit poursuivre le jeûne le reste du jour.
- Tout médicament pris par injection intraveineuse, les gouttes dans les yeux ou le nez, qui pourraient pénétrer dans l'estomac sans qu'on puisse l'éviter, n'est pas considéré comme rupture volontaire du jeûne.
Zakat al-fitr :
Chaque musulman qui en a les moyens est tenu de payer la zakat al-fitr. Cette taxe concerne la fête religieuse annuelle - 'Id al-fitr - qui célèbre la fin du mois de jeûne. Une somme, suffisant à nourrir un adulte pendant toute une journée, est donnée à un pauvre. D'après Ibn 'Omar en effet, "le Prophète fixa le montant de l'aumône de la rupture du jeûne à une mesure d'orge ou à une mesure de dattes". Tout musulman en mesure de payer zakat al-fitr doit le faire. Il est de tradition d'accomplir cette aumône avant la prière du matin d'Id al-fitr. D'après Ibn 'Omar encore, "le Prophète ordonna de payer l'aumône de la rupture du jeûne avant que les fidèles se rendissent à la prière". (Al-Bukhârî). Ibn 'Abbâs a dit : "Le Messager de Dieu ( ) a déclaré obligatoire l'aumône de la rupture du jeûne. Il l'a instituée en tant que purification pour le jeûneur des propos futiles et indécents et en tant que nourriture pour les pauvres. Pour celui qui s'en acquitte avant la prière de la fête de la rupture, elle est une aumône purificatrice agréée par Dieu, mais pour celui qui s'en acquitte après la prière de la fête de la rupture, elle n'est qu'une simple aumône parmi d'autres."
Il est possible de donner directement cette aumône à un nécessiteux de notre entourage, ou d'en verser le montant, fixé à 10 Fr suisses par personne (y compris les enfants), aux institutions islamiques qui se chargent de la redistribution.
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